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Médiateur Pro… une vision de l’Accompagnement Individuel

La finalité de l’accompagnement individuel (plus généralement vu comme un coaching), c’est d’accompagner une personne dans un changement qu’elle n’arrive pas à produire elle même.

Il y a plusieurs priorités pour l’accompagnateur dans sa posture et sa réflexion. Avant de commencer son intervention, il doit d’abord penser qu’il est le premier sur qui il peut faire un travail, afin d’offrir un service de qualité aux clients qui le missionnent.

Accompagner c’est guider. Sur les chemins de la rationalité, loin des effets négatifs des émotions. Sans interpréter, ni juger, ni contraindre. C’est intervenir sur les causes et non les conséquences, et rétablir un climat de paix en soi et avec soi.

Ensuite c’est la réflexion. Définir l’ensemble des questions que la personne se pose, voire qu’elle ne se pose pas. L’aider à clarifier les choses, afin qu’elle se rende compte qu’un tiers est utile et nécessaire pour avancer. Cette première approche est primordiale.

La personne peut à ce moment définir qui elle est. C’est l’étape de la conscience de soi. Par rapport à elle, aux autres, au monde qui l’entoure. « J’ai chaud, j’ai froid. Je ris, je pleure. Je ne parle pas je crie. Je ne crie pas, je ne parle même plus. Je ne savais pas. Je ne comprends plus »

Avec cette prise de conscience, vient la relation à soi, le fameux « je pense, donc je suis ». La personne dans l’accompagnement va pouvoir alimenter sa connaissance de soi, et le médiateur accompagnant va pouvoir travailler sur la connaissance de ses limites. L’intérêt de connaitre les limites de sa conscience, de sa connaissance de soi, de la compréhension de soi. Afin de les repousser, et de mieux comprendre les mécanismes qui permettent de réguler les effets des émotions sur la relation à soi et à l’autre. « J’étais venu avec une idée et puis finalement je me rends compte que le problème est ailleurs ». « Vous n’avez peut-être pas tort, je n’avais pas vu les choses sous cet angle ».

La prise de conscience est donc une longue courbe à amorcer. La liberté vers une autre réflexion. « Je réfléchi, donc j’existe ». J’existe autrement. C’est le niveau supérieur qui permet de faire de la connaissance une chose concrète, à laquelle elle va pouvoir donner prise.

La personne accompagnée va pouvoir se repositionner sur le sujet de la confiance en soi. « Mes capacités face à certaines situations », « quelle est la valeur que je me porte ? », « Est ce que je m’accepte tel que je suis ? »….

Elle peut rapidement poser un autre regard sur le monde qui l’entoure et la représentation qu’elle s’en fait. « Suis-je assez bon », « Ma place dans mon environnement ? ». « Peut-être que je peux faire mieux…Comment ? ».

Dès lors, l’accompagnant devra être vigilant à la compréhension de la personne accompagnée. A son positionnement vis à à vis du « monde en elle » vs « elle dans le monde ». Le médiateur professionnel parle de confusion identitaire (Est ce que je suis le rôle que je tiens? A quel moment je ne suis plus moi ?). Ex: Je gagne beaucoup/peu d’argent, j’ai des responsabilités/je n’en veux pas, j’ai une belle maison/un petit appartement, je veux plus/autre chose qui me corresponde plus… je regrette, j’ai des remords… ?. Elle va déterminer les objectifs qu’elle a atteint, ceux qu’elle souhaiterait atteindre, en fonction de ses envies ou ses besoins,  de l’impact sur elle et aussi, en fonction du regard des autres.

Il pourra y avoir un moment compliqué du conflit en soi. Qu’est ce que je veux ? Qui je suis ? Est ce que j’ai fait les bons choix ? Et Maintenant, suis je en harmonie avec mes idées, mes envies, mes besoins ? Comment puis je accepter les changements que je souhaite ?.

Le médiateur accompagnant devra alors rétablir l’équilibre face à l’harmonie (moi dans le monde/le monde en moi). Autrement dit une étape supplémentaire de la prise de conscience: Comment les autres…vs… comment moi je. Un passage non négligeable pour éviter le conflit en soi et les messages personnels dévalorisants: « je dois.., je suis obligé de.., il faut que.., je ne suis pas à la hauteur, si j’avais su/fait… ».

La personne accompagnée va se réévaluer, et le médiateur va l’aider dans sa réflexion pour rétablir de l’équilibre, de l’harmonie, et de la satisfaction envers elle même. Tout son travail de fond sera tourné sur la structuration de la pensée. L’identification de ce qui dégrade la pensée rationnelle des évènements. Du conflit en soi. Du lâcher prise (comment ne pas prendre prise). Le travail de la réflexion en conscience.

La réflexion en conscience, c’est la capacité de faire ce petit pas de coté et de s’offrir la capacité de regarder autrement.

Le médiateur professionnel dans son processus d’anticipation et d’accompagnement, aide à la prise de conscience de soi. A la représentation du monde, et aux conséquences  de ses choix, agréables ou pas, mais qui influencent la façon d’être en relation avec soi et les autres.

Dans le monde professionnel, ou dans la sphère privée, le professionnel de la médiation est le partenaire idéal pour faire ses libres choix, dans les moments essentiels de sa vie.

Dans mon travail, à l’école, dans ma vie familiale, j’accepte l’accompagnement et je valorise ma prise de décision. Je décide de m’affirmer et je me positionne sans conflit. J’améliore tous les aspects de ma communication, et ma perception de l’autre. Avec l’accompagnement d’un médiateur, je mets de la sérénité dans ma vie, et j’en profite.

Merci de votre confiance et à bientôt.

mediationspyrenes.fr

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Merci. Le petit mot qui en dit long.

Merci. Ce petit mot qui en dit long.

Encore faut-il l’utiliser à bon escient, en le pensant. En le réfléchissant. Avec la véritable reconnaissance due à son rang.

Depuis longtemps nous avons appris à dire bonjour, au revoir, s’il vous plait et merci. Les mots indispensables de notre petite enfance comme marqueur de politesse. A suivre comme une règle. C’est peut être pour cela que beaucoup d’enfants rechignent à dire « merci ». Ils ressentent déjà cela comme faisant partie de l’ensemble des règles, les premières contraintes qui leur sont imposées. Pourtant le « merci » permet de reconnaitre son environnement. Il est une connexion avec le monde qui nous entoure. Grâce à ces 5 lettres,  le jeune enfant va apprendre à dépasser son « moi tout puissant » pour inclure dans son monde égocentrique les personnes qui le composent. C’est la première étape vers la Relation. 

Il est donc un signe de politesse. Mais souvent corrompu, comme le « bonjour » par exemple. Êtes-vous sûr de vouloir souhaiter une bonne journée à toutes les personnes que vous croiserez aujourd’hui. Au même titre que le merci en tournant les talons, sans un regard ou un sourire est inutile, juste nécessaire.

Pourtant « merci » est une clé qui convient à toutes les serrures, si son utilisation n’est pas galvaudée. Ni pour les autres, ni pour moi.

 

Se dire « Merci » à soi même pour en ressentir les effets.

 

Nous avons vu dans le billet précédant concernant le conflit en soi que nos interactions avec le monde commencent par notre état intérieur. L’harmonie, l’équilibre, la satisfaction tournée vers soi. Et que si ce trio d’états ne fonctionne pas correctement, le risque augmente de générer un état négatif, de conflit avec soi même, et pas conséquent avec les autres (la confusion identitaire). En me disant sincèrement « Merci ! » à moi-même, je vais m’autoalimenter en reconnaissance, en légitimité. Remettre ma balance émotionnelle à l’équilibre.

 Ce « merci » renforce donc les liens, la relation, parce que c’est une attention. A soi. A l’autre. Au monde. Il est un outil de la reconnaissance. La reconnaissance est un besoin fondamental de l’être humain. Satisfaire la reconnaissance facilite la qualité relationnelle.

En Médiation Professionnelle, le « merci » est un outil de l’ingénierie relationnelle. Comme technique d’accueil de l’autre, avec ses différences, ses maladresses, son ignorance.

Face à une agression verbale, des propos désagréables, il y a deux réactions possibles.

                              -Répondre à l’agression par l’agression dans une expression émotionnelle amplifiée de nos réactions habituelles : la surenchère. Ton sur ton, dans le rajout ou le retrait.

Ou bien               

                              -Dire « Merci ». De l’information  apportée, de la pensée exprimée, d’énoncer aussi clairement un mécontentement…

Cette reconnaissance de légitimité d’expression va générer de l’étonnement chez la personne agressive. Puis de la réflexion sur sa propre attitude. Et une baisse d’animosité qui mènera à un échange apaisé.

Les conséquences pour le remerciant seront une sensation d’agression diminuée, la distanciation au phénomène, et une implication émotionnelle moindre avec une capacité à la réaction sans conflit et là également, de l’apaisement.

Ne sous estimez pas l’efficacité d’un merci, sincère, franc. Optimisez le avec votre regard, votre intonation, votre attitude. Vous vous remercierez vous-même d’avoir su préserver cette communication avec les autres, et de préserver les vôtres du stress de votre journée.

Les médiateurs professionnels sont là pour vous aider, vous guider dans cette recherche de quiétude.

 

Merci pour l’intérêt que vous avez apporté à ce sujet. Merci pour cet instant passé ensemble.

Et merci d’être qui vous êtes.

 

Médiations Pyrènes, la médiation pérenne à Pau, en Béarn et dans le grand sud ouest.

Les Médiateurs Professionnels partout, pour vous. (Suivez le lien « allo médiateurs » dans la rubrique « Qui sommes nous » : le réseau).

 

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Adversité versus Altérité

Vous entendrez souvent le Médiateur Professionnel avancer des théories sémantiques qui risquent fort de vous froisser les oreilles. Concernant la bienveillance ou l’empathie par exemple*, ou la maladresse et  l’ignorance. Il emploie des termes parfois inhabituels, dans ses conversations, et il met régulièrement des termes en opposition, notamment l’adversité versus l’altérité. A cela rien d’anormal. Chaque profession utilise un vocabulaire parfois très spécifique. Un scalpel, une clé de 12, une spatule à maroufler. Le Médiateur Professionnel son truc à lui c’est l’altérocentrage (ou l’altérité). Mais qu’est ce là ? Et pourquoi versus l’adversité ?  

L’adversité que l’on connait tous plus ou moins. Vous l’avez peut être côtoyé d’une manière ou d’une autre. L’adversité comme une expérience façon « bad trip » de la vie, dont vous ne connaissez pas vraiment les tenants et les aboutissants, d’où elle vient ni où elle vous emmène. Je l’ai vécu plus souvent qu’à mon tour. L’adversité c’est un combat.

Dans vos relations conflictuelles, vous êtes un surenchérisseur olympique, à la communication maladroite. Ignorant. Vous vous enfermez dans des limites imaginaires, en devenant fataliste. Obstiné, obsédé. Dans l’incapacité de ne pas prendre pour soi  tous les événements, ou de simplement lâcher prise. Vous cassez le lacet de votre chaussure le matin avant de partir au travail. Qu’est ce que vous vous dites ?

Dans l’adversité, vous vous résignez, vous abandonnez, pour mieux revenir en dominateur. En fait vous gérez vos rapports en force. Ca passe ou ca casse. Ca passe parfois mais rarement sans casse.

L’adversité s’offre à soi dans les accès d’émotions négatives. On se laisse déborder, submerger, aveugler, par ses propres spectres émotionnels. Ses déséquilibres intérieurs, qui font la part belle à la contrainte, au besoin d’obliger. S’obliger soi et les autres.

L’adversité qui empêche d’avancer, de voir clair.

Et puis il y a l’Altérité. Je ne ferai pas une approche historique ou philosophique de cette posture, au travers de Platon, Aristote, Montaigne ou La Boétie. Non.

Plutôt l’approche au travers d’un phénomène sociétal. L’évidente nécessité de s’aborder soi, en tant que soi, et non au regard des autres. S’accepter soi, pour comprendre et accepter l’Autre en tant qu’autre à part entière. Briser l’effet miroir dans une société qui impose l’image de l’autre.

L’altérité c’est s’accepter soi pour accueillir l’Autre avec ses différences et son propre référenciel, de vie, d’éducation, d’expériences. C’est être capable de mettre en place un système de communication basé sur l’autre en faisant abstraction de sa propre réflexion, le temps de l’écoute. Légitimer ses points de vue, ses actes, ses intentions.

Ca peut vous sembler difficile de prime abord…

Le Médiateur dans sa posture professionnelle, dans sa capacité d’écoute et de restitution, est là dans le seul but de guider chacun vers une réflexion logique, implacable, rationnelle, dénuée de toute forme d‘émotion, de bienveillance, d’empathie, (attitudes connotées de son propre référenciel).

L’Altérité est une conception qui redonne sa place à la liberté individuelle de penser, d’agir, de décider, au travers de la liberté de l’Autre. Le Médiateur Professionnel va permettre une réflexion, une implication, raisonnable, raisonnée, dans la relation. Comment vivre ensemble même si l’on n’est pas d’accord.

En altérité, on n’abandonne pas, on ne se résigne pas, on ne domine pas. On aménage. 

L’altérité, plus qu’une posture, c’est un état de l’esprit. Une culture nouvelle. Fondatrice.

Vous pourrez maintenant vous dire, quand vous entendrez un Médiateur Professionnel dans une soirée : « Tiens,… je connais, ca… ».

 

*(voir le billet Empathie, bienveillance, le contre courant du Médiateur Professionnel)

 

 

 

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Le Médiateur (pourquoi) Professionnel

Que ce soit à Pau, en Béarn, au Pays Basque, ou dans le Grand Sud Ouest, quand je parle de mon activité de Médiateur Professionnel, on me dit souvent, et presque systématiquement: « ah! tu fais de la médiation d’entreprise ? »…. Oui, mais pas que !

La confusion aujourd’hui concernant cette profession se situe entre « Médiateur Professionnel » et « médiateur pour les professionnels ».

Dans la vulgarisation du terme, le médiateur est un tiers qui intervient entre deux parties, afin de tenter d’apporter des solutions à une situation de conflit, au même titre qu’un arbitre ou un conciliateur. Le Médiateur Professionnel n’a pas cet objectif.

La professionnalisation du médiateur a été instaurée par des hommes et des femmes il y a plus de 20 ans, qui ont compris que cette pratique nécessitait un positionnement, une structuration qui se devait de suivre l’évolution sociétale. Au fur et à mesure que ce phénomène a prit de l’ampleur, le paradigme à lui aussi changé, évolué. Le Médiateur Professionnel ne parle plus de gestion mais de résolution de conflit. Il ne parle plus d’Adversité, mais d’Altérité. Il remet l’humain au premier plan. L’autre n’est pas un autre moi, l’autre est un Autre. (Je). Il le met à contribution dans le choix de la solution. Il l’implique dans ses décisions. Il fait la part belle à la liberté.

La posture du Médiateur se professionnalise elle aussi. Il est Indépendant, Impartial, et Neutre et il respecte des codes d’éthique et de déontologie. Il est le gage de la confidentialité de ses entretiens.

La méthode d’approche des différends du Médiateur Professionnel est structurée, rationnelle. Il aide au raisonnement factuel d’un conflit. Il recentre, il recadre. Il aide à l’expression en diversifiant son langage. Il devient créatif pour guider la réflexion de chacun.

Le Médiateur Professionnel privilégie des codes de communication pour aider à structurer la pensée et le raisonnement pour amener la compréhension des phénomènes de rejet, tel que la contrainte, l’interprétation, le jugement, ou l’intention que l’on prête aux autres.

Il est attentif à la surenchère, à la dynamique des regrets, aux conflits en soi, à l’état émotionnel de chacune des parties.

Tous ces éléments et d’autres encore font l’Ingénierie Relationnelle, la boite à outils du Médiateur Professionnel pour amener aux choix de la solution en pleine conscience.

Le Médiateur Professionnel ? Oui, parce qu’il a la maitrise des outils de sa profession. Demanderiez vous à un copain de bâtir votre maison, ou de réparer les freins de votre voiture, plutôt que de faire appel à un pro ?

Le Médiateur Professionnel a été formé à l’utilisation de ces outils (EPMN). Il adhère aux principes du CODEOME.

Il applique ces méthodes à lui même pour être efficace avec les autres.

Professionnel de la Médiation, il anticipe, il accompagne.

Voila ce qu’est le Médiateur Professionnel. Quelqu’un qui vous mènera vers un projet relationnel, vers l’Entente.

Je ne vous imposerai pas de solution ou de choix. Je vous guiderai vers les vôtres, celles que vous choisirez, pour une relation apaisée.